PROGRAMME

• 8H30–9H

  OUVERTURE DU CONGRÈS ET BIENVENUE philippe müller (ISP) | Stefan Aegerter (ISP)
  8H30–9H

  INTERVENANTS

  

  PHILIPPE MÜLLER (Institut Suisse de Police)

  Depuis juin 2018, Philippe Müller est membre du Conseil-exécutif et chef de la Direction de la sécurité du canton de Berne. Pour l’année présidentielle 2023/2024, il a été élu président du gouvernement. En outre, il siège au Comité de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police de Suisse (CCDJP). Avant cela, cet agronome de formation présida le PLR de la ville de Berne, où il exerça également la profession d’avocat, et fut parallèlement vice-président du PLR du canton de Berne. Depuis le 1^er janvier 2022, Philippe Müller est président du Conseil de fondation de l’ISP.

  

  STEFAN AEGERTER (Institut Suisse de Police)

  Né en 1975, Stefan Aegerter a étudié à l’Académie militaire de l’EPFZ et à l’Université de Berne. Avant de rejoindre l’ISP en 2016, il était officier de carrière. Nommé directeur de l’Institut le 1^er janvier 2022, il est, en cette qualité, membre de la Conférence des commandantes et des commandants des polices cantonales de Suisse (CCPCS). Il dirige, par ailleurs, le projet du Concept général de formation policière (CGF) et représente la Suisse auprès du Conseil d’administration de la MEPA et du Governing Board de l’AEPC ainsi qu’auprès du CEPOL. Il est également membre de l’International Advisory Board de l’Institut de criminologie de l’Université de Cambridge. Stefan Aegerter siège au sein de différentes directions de programmes de conduite et d’engagements de police (CAS et DAS) dans des universités et hautes écoles de Suisse. Il préside, en outre, les commissions nationales d’examen « Policière / Policier avec brevet fédéral / diplôme fédéral ». Colonel de l’armée suisse, il est rattaché à l’état-major du gouvernement.

• 9H–9H20

  INTRODUCTION SILVANA pedrozo (isp) I cecilia stebler (isp)
  9H–9H20

   

  Dans le sillage du premier colloque organisé à l’occasion du 75^e anniversaire de l’ISP en 2021, l’Institut entend consolider cet événement et propose une nouvelle édition en 2024. La manifestation est conçue et organisée par le service Recherche, et se veut un point de rencontre entre la pratique et la recherche, entre les personnes qui exercent la profession policière et celles qui mènent des activités de recherche sur cette profession. Les trajectoires et les carrières policières constituent le fil rouge de cette édition. Partant d’un premier exposé sur l’importance de la recherche pour une formation policière de qualité, la journée abordera ensuite plusieurs thèmes d’actualité : la féminisation du travail policier, l’entrée dans la profession, les modalités de travail, les nouvelles technologies et la formation des cadres, pour n’en citer que quelques-uns. Pour chaque thème, des conférencières et conférenciers de renom issus de la police et du monde académique présenteront des projets innovants, de potentielles évolutions et des activités de recherche utiles pour piloter et optimiser les stratégies et les pratiques de formation policière. Cette introduction vise à donner un aperçu de l’événement et à positionner le colloque dans l’offre de prestations développée par l’Institut dans le cadre de sa stratégie 2022–2025.

  INTERVENANTES

  

  SILVANA PEDROZO (Institut Suisse de Police)

  Collaboratrice scientifique Recherche, Ph. D.

  

  CECILIA STEBLER (Institut Suisse de Police )

  Cheffe de domaine adjointe Recherche et Service linguistique

• 9H20–10H

  EXPOSÉ EVIDENCE-BASED POLICING : UTILISER LA SCIENCE ET LES ÉLÉMENTS PROBANTS POUR AMÉLIORER LE TRAVAIL DE LA POLICE peter neyroud (university of cambridge)
  9H20–10H

  Résumé

  La présentation se concentrera sur l’evidence-based policing et sur son potentiel à soutenir la formation continue de la police. Après avoir expliqué des concepts clés de l’evidence-based policing et du triple T (Targeting, Testing et Tracking), l’exposé abordera une série d’exemples tirés du Cambridge Police Executive Programme afin d’illustrer le potentiel de la méthode. La seconde moitié sera consacrée à l’élaboration d’une stratégie visant à développer l’evidence-based policing et à ancrer cette discipline dans l’organisation.

  Présentation Neyroud : « Evidence-based policing  »

   

  Intervenant

  

  PETER NEYROUD (University of Cambridge)

  Peter Neyroud est directeur du Police Executive Programme à l’Institut de criminologie de l’Université de Cambridge. Le programme est un master en criminologie appliquée et en conduite de la police. Basé au Jerry Lee Centre for Experimental Criminology, Peter Neyroud est professeur agrégé en evidence-based policing. Ses recherches portent sur la déjudiciarisation des délinquant·e·s par la police, les dommages causés par la criminalité, l’éthique policière, la police de proximité, l’impact du COVID sur la police, ainsi que sur la conduite et la gestion de la police. Il a publié des ouvrages sur l’éthique policière, la conduite de la police et l’activité policière au temps du COVID. 

  Peter Neyroud a été officier de police pendant plus de 30 ans, et a servi dans le Hampshire, West Mercia et Thames Valley (en tant que Chief Constable). Il a créé et dirigé la National Policing Improvement Agency (en tant que Chief Constable et Chief Executive). À ce titre, il était responsable de la mise en œuvre au niveau national de tous les grands programmes de la police britannique, notamment la police de proximité, la réforme du personnel et les nouvelles technologies. 

  En 2010, il a été chargé par le ministre britannique de l’Intérieur de procéder à un « examen approfondi de la conduite et de la formation de la police ». Ce mandat a conduit à la création du nouveau National College of Policing en 2012 et à une réforme radicale des qualifications et de la formation des fonctionnaires de police, en créant le nouveau Police Education Qualification Framework. 

  Il est coprésident du Campbell Collaboration Crime and Justice Coordinating Group et dirige un programme international d’études systématiques sur la prévention du terrorisme et de la radicalisation. Il a travaillé avec l’ONUDC sur la police de proximité et la prévention du terrorisme et de la radicalisation au Bangladesh. Il est chargé de recherche au Wolfson College de Cambridge. 

  Il a la double nationalité suisse et britannique, son lieu d’origine étant Chardonne, dans le canton de Vaud.

• 10H–10H40

  EXPOSÉ POLICIÈRES ET POLICIERS EN SUISSE AU DÉBUT DE LEUR FORMATION : QUELQUES RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE REPRÉSENTATIVE dirk baier (ZHAW)
  10H–10H40

  Résumé

  Le début de la formation policière constitue une phase importante de la vie professionnelle des policières et policiers. Afin d’analyser cette phase ainsi que la suite de la formation en deux ans, la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften, en collaboration avec l’Université de Lausanne et l’Institut Suisse de Police, a lancé, pour la première fois, une étude qui vise à interroger à quatre reprises l’ensemble des policières et policiers en formation de la volée 2022/2023 évoluant au sein des six écoles de police. La première passation est maintenant terminée et nous disposons des données de 818 policières et policiers en formation, ce qui représente une enquête quasi exhaustive sur l’ensemble des policières et policiers en formation de la volée. Le premier questionnaire a abordé un grand nombre de sujets, notamment les motivations à exercer la profession policière, les attentes quant à la formation et l’activité, ainsi que diverses caractéristiques et attitudes personnelles générales et liées à la police. L’exposé présentera les principaux résultats du premier questionnaire sur les sujets mentionnés. Il en ressort notamment qu’il est parfois possible de faire des comparaisons avec la population générale. Les résultats montrent qui commence la formation policière et avec quelles attentes, et servent de base pour les prochaines collectes de données, qui permettront d’étudier l’évolution des motivations, des caractéristiques et des attitudes.

  Présentation Baier : « Policières et policiers en suisse au début de leur formation  »

  Intervenant

  

  DIRK BAIER (Zürcher Hochschule für angewandte Wissenschaften)

  Dirk Baier a effectué de nombreuses recherches sur des sujets liés à la police, comme les policières et policiers victimes d’agressions ou encore l’utilisation de bodycams. En outre, il participe à l’analyse de phénomènes criminels précis, notamment la violence juvénile, la violence domestique, l’extrémisme et la traite des êtres humains.

• 10H40–11H

  Pause
• 11H–12H

  Workshop 1 FÉMINISATION DU TRAVAIL POLICIER karin ducommun (police cantonale genève) | Sibylle olbert-bock (ostschweizer fachhochschule)
  11H–12H

  CADRE SUPÉRIEURE À LA POLICE GENEVOISE

  Résumé

  Historiquement, le statut du rôle de la femme en Suisse a sensiblement évolué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale où durant cette période, les femmes étaient cantonnées à des postes secondaires traditionnels en adéquation avec leurs stéréotypes de genre. Les premiers engagements des femmes au sein de la police n’échappent pas à la règle : elles sont assignées à des missions en lien avec la communication, l’accompagnement social ou certaines typologies de missions comme la circulation routière ou des enquêtes judiciaires basiques. Ce n’est qu’en 1987 pour la Police de sûreté et en 1988 pour la Gendarmerie que les femmes accèdent aux même fonctions que leurs homologues masculins. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Le pourcentage des femmes cadres à la Police genevoise reste peu élevé. Il est donc nécessaire d’en comprendre les raisons et de créer les conditions favorables à cette complémentarité de genre permettant une représentativité de la population au sein de son corps. La Police genevoise travaille sur ces enjeux de la féminisation de ses métiers, notamment la culture d’entreprise, l’adéquation des temps de vies, la flexibilité des horaires ou encore l’attractivité opérationnelle.

  Présentation Ducommun : « Cadre supérieure à la police genevoise »

  

  KARIN DUCOMMUN (Police cantonale Genève)

  Karin Ducommun a effectué un apprentissage de policière de trois ans en 1987. Après ces stages, un cursus dans les groupes opérationnels et une fonction d’ilotière, en 2010, elle a été rattachée au centre de formation de la police comme instructrice aux écoles de police, puis cheffe de la formation continue pour la police. En 2016, Karin Ducommun a été nommée officière supérieure en police de proximité. Depuis le 1^er mai 2022, elle dirige l’Unité de proximité, laquelle est rattachée à la Gendarmerie avec le grade de majore. Cette unité est composée de sept territoires et de plusieurs brigades (brigade spécialisée dans l’éducation et la prévention BEP, brigade équestre BEQ, cellule des requérants d’asile CRA, et brigade anti-criminalité BAC). Ce service compte quelque 240 collaboratrices et collaborateurs, soit environ 224 équivalents temps plein (ETP). Son parcours professionnel lui a également permis de se spécialiser dans le monitorat de  tir et de Tactiques et techniques d’intervention TTI, en tant que coach pour les stagiaires, ainsi que de « débriefeur » au sein de la cellule de débriefing. Dans ce cadre, elle a pu suivre des  formations certifiantes en psychologie d’urgence au Réseau national d'aide psychologique d’urgence (RNAPU) et une formation en Programmation neurolinguistique (PNL). 

  CONDUITE TOURNÉE VERS L’AVENIR : POUR UNE PLEINE APPLICATION DU LEADERSHIP ÉGALITAIRE ; PRÉSENTATION D’UN PROJET AVEC DES POLICES MUNICIPALES

  Résumé

  Les mutations sociales et les changements dans la composition du personnel placent les organes de conduite devant des difficultés d’un genre nouveau, tout en soulevant la question de l’importance de la diversité pour relever les défis futurs en matière de conduite. Le potentiel des femmes est, à cet égard, de plus en plus important. Jusqu’à présent, on sait toutefois peu de choses sur la manière dont elles accèdent à des fonctions de cadre, sur leurs expériences et sur ce qui contribue à une plus grande diversité.
  L’article présente les résultats et les premières mises en œuvre du projet « Equal Leadership ». Il a pour objectif de faire en sorte que les atouts des femmes, importants pour l’avenir, soient pris en compte et exploités. Le projet a été lancé en 2021 dans trois polices municipales. Les résultats détaillés portent sur les exigences futures en matière de conduite, sur la contribution possible des femmes, sur les expériences existantes dans les trajectoires ainsi que sur les approches élaborées dans le projet en vue de la promotion systématique des femmes et des hommes dans des fonctions de cadre.

  Présentation Olbert-Bock : « Conduite tournée vers l'avenir  »

  

  SIBYLLE OLBERT-BOCK (Ostschweizer Fachhochschule)

  La professeure Sibylle Olbert-Bock dirige le centre de compétences Leadership & Ressources humaines de la Haute école spécialisée de Suisse orientale (OST) à Saint-Gall. Actuellement, ses axes de recherche sont la modernisation et la numérisation dans les ressources humaines, le développement en matière d’organisation et de leadership ainsi que la gouvernance s’agissant des ressources humaines. Née dans la ville de Freiburg (D), elle apporte une grande expérience tirée de 25 ans à occuper des fonctions diverses de direction et de conseil dans le secteur privé, le service public et auprès d’organisations à but non lucratif. 

  ➔Site web

• 11H–12H 

  Workshop 2 DIVERSITÉ ET INCLUSION DANS LE MILIEU POLICIER NATHALIE PASCHE (FHNW) I OLIVIA CUTRUZZOLA (POLICE CANTONALE VAUDOISE)
  11H–12H 

  LA POLICE EN TANT QUE FAMILLE : POURQUOI LE DIVERSITY MANAGEMENT PEINE À S’IMPOSER DANS LA POLICE

  Résumé

  Le personnel de police a gagné en diversité dans le monde entier, que ce soit pour des considérations de genre, d’origine migratoire ou de parcours de formation. Les associations policières LGBTQ+ constatent d’ailleurs une augmentation des adhésions. Il n’en demeure pas moins qu’en comparaison avec la population générale, les minorités restent sous-représentées dans la police ; dans certains pays, la tendance stagne même. La recherche a identifié toute une série d’obstacles à une gestion de la diversité (diversity management) dans la police. La cop culture masculine, qui va de pair avec certaines attitudes (hostiles à la diversité), est considérée comme la cause la plus fréquente.
  S’appuyant sur nos propres résultats de recherche, le présent exposé visera à montrer pourquoi la diversité a une connotation négative dans le contexte policier. Partant d’une série d’exemples, il mettra en lumière la contradiction entre promotion de la diversité et de valeurs issues de la culture policière telles que la loyauté ou l’esprit de corps. Si ces valeurs ne sont pas gravées dans le marbre, elles sont en permanence transmises et perpétuées à travers des discours portés par l’organisation sur la « police en tant que famille ».

  Présentation Pasche : « La police en tant que famille  »

  

  NATHALIE PASCHE (Fachhochschule Nordwestschweiz)

  Nathalie Pasche est collaboratrice scientifique auprès de l’Institut de planification sociale et de développement urbain (ISOS) de la Haute école de travail social (FHNW). En 2013, elle a obtenu un master en Travail social et politiques sociales à l’Université de Fribourg (CH). À l’heure actuelle, elle prépare un doctorat en sociologie à l’Université de Siegen (DE) sur le thème des récits de diversité au sein de la police. Étudiant deux corps de police de Suisse, sa thèse de doctorat porte sur la façon dont la culture policière influence le discours sur les différences. Lorsqu’elle était à la FHNW, Nathalie Pasche a participé à un projet de recherche sur la différenciation ethnique dans le service public en prenant pour exemple un office de la jeunesse et un corps de police. Ses sujets et domaines de recherche traitent du rapport entre la police et le travail social, des organisations de sécurité publique en Suisse et de la diversité dans la police.

  DIALOGUER POUR MIEUX CONSTRUIRE : L’EXEMPLE DE LA PLATEFORME CANTONALE DES COMMUNAUTÉS ÉTRANGÈRES, DU BCI ET DE LA POLICE CANTONALE VAUDOISE

  Résumé

  Dans le cadre de la politique de lutte contre le racisme et les discriminations, le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) et la Police cantonale vaudoise (Pol cant) ont étroitement collaboré afin de créer une plateforme visant à promouvoir les échanges entre les institutions et les communautés étrangères actives dans le canton de Vaud. Cette plateforme a été lancée en mars 2022, à l’occasion de la Semaine d’actions contre le racisme. Présidée par le BCI et la Police cantonale, elle a pour buts de garantir une représentation aussi pertinente que possible des communautés étrangères établies dans le canton et de créer un lien entre elles, l’administration cantonale et les autorités policières. Elle vise ainsi à instaurer une meilleure compréhension mutuelle des enjeux propres à chaque partenaire. Grâce à leur ancrage sur le terrain et leur expérience au contact des bénéficiaires, les membres de la plateforme sont ainsi appelés à remplir un rôle prépondérant en faveur du renforcement des liens sociaux. Quel bilan la plateforme tire-t-elle de ses deux premières années d’existence ?

  Présentation Cutruzzolà : « Dialoguer pour mieux construire  »

  

  OLIVIA CUTRUZZOLA (Police cantonale vaudoise)

  Olivia Cutruzzolà est officière spécialisée en charge de la diversité, de la prévention et des relations avec les citoyen·ne·s auprès de la Police cantonale vaudoise. Détenant deux masters en Sciences Politiques et Sociales puis en Criminologie, obtenus à l’Université de Lausanne en 2004 et 2017, elle a débuté sa carrière au sein de la Police cantonale vaudoise en mars 2009. Olivia Cutruzzolà a d’abord occupé la fonction de porte-parole et chargée de communication au sein de l’institution. Titulaire du CAS HES-SO pour la conduite des engagements de police à l’échelon d’officier depuis 2018, elle est désormais chargée d’une section qui comprend les divisions prévention criminelle et celle de la gestion de la doléance citoyenne et des personnes menaçantes. Très sensible aux enjeux sociétaux liés à la diversité et à l’accompagnement des publics cibles vulnérables, Olivia Cutruzzolà a contribué à la mise en place de divers dispositifs de prévention, de sensibilisation et de formations policières dans le domaine des discriminations LGBTIQ et racistes.

• 11H–12H

  Workshop 3 MODALITÉS DU TRAVAIL POLICIER ET WORK-LIFE BALANCE ELIN GRANHOLM VALMARI (Umeå University, Sweden) I robert tanner (police cantonale genève)
  11H–12H

  TROUVER UN ÉQUILIBRE AVEC OU SANS UNIFORME

  Résumé

  Les policières et policiers en uniforme sont confrontés à des situations difficiles dans le cadre de leur travail, en plus de leurs longues journées et des heures supplémentaires. Malgré ce constat, peu de recherches s’intéressent aux répercussions de ces exigences professionnelles sur les rôles et les activités de ces fonctionnaires dans leur vie privée. Une série d’entretiens menés dans le cadre d’un projet de recherche sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des policières et policiers en uniforme ont débouché sur les constatations suivantes :

  • Bien que l’imprévisibilité soit un facteur de motivation important au travail, elle est également source de conflits liés aux obligations familiales, par exemple lorsque l’on ne quitte pas le travail à temps.
  • La fatigue ressentie après le travail entraîne un manque d’énergie pour les rôles et les activités de la vie privée, ce qui limite la vie sociale et donne un sentiment d’inadéquation.
  • Pour affronter les risques de leur métier, les agent·e·s s’imposent des restrictions dans leur vie privée, limitant leurs activités et leurs rôles.
  • La nécessité de communiquer, y compris dans la vie privée, est importante, mais bon nombre négligent leurs besoins, ce qui les empêche de gérer leurs émotions.

  
  Le métier de police est une profession exigeante ; il est donc important de réfléchir à la manière d’atténuer les complications sociales dans la vie privée causées indirectement par le travail, afin que les policières et policiers trouvent satisfaction avec ou sans leur uniforme.

  Présentation Granholm : « Trouver un équilibre avec ou sans uniforme  »

  

  ELIN GRANHOLM VALMARI (Umeå University, Sweden)

  Elin Granholm Valmari, ergothérapeute, est actuellement chargée de cours au programme d’ergothérapie de la faculté de médecine communautaire et réadaptation de l’Université d’Umeå, en Suède. L’ergothérapie se concentre sur les activités et fonctions déployées au quotidien. Parallèlement à ses activités d’enseignante et d’ergothérapeute clinique, Elin Granholm Valmari étudie actuellement l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des policières et policiers en uniforme.

  ➔Site web

  TRAVAILLER AUTREMENT AU SEIN D’UN CORPS DE POLICE

  Résumé

  Le monde du travail fait face à une multitude de défis liés aux enjeux générationnels qui influencent les attitudes et les aspirations des membres du personnel des corps de police. L’une des complexités majeures réside dans la gestion du temps de travail, avec l’émergence de modèles tels que le temps partiel, le job sharing et le top sharing. Ces approches offrent une meilleure attractivité pour le recrutement, ainsi qu’une flexibilité précieuse dans la gestion du personnel, mais nécessitent une adaptation des corps de police pour répondre aux besoins générationnels.

  Les aspirations à l’entrepreneuriat sont également un thème central, notamment chez les jeunes professionnel·le·s qui recherchent une plus grande autonomie dans leur carrière. La création de leur propre entreprise devient une option attrayante pour réaliser leurs rêves et contrôler leur destin professionnel. Cependant, cela pose des défis en termes de stabilité des prestations et des besoins opérationnels.

  Les aspects écologiques et déontologiques occupent également une place prépondérante dans les organisations modernes. Les collaboratrices et collaborateurs de toutes générations aspirent à des institutions engagées dans la durabilité environnementale et éthique. Les corps de police doivent également répondre à ces attentes en adoptant des pratiques responsables, de la réduction de leur empreinte carbone à l’amélioration de la diversité et de l’inclusion.

  Face à ces enjeux majeurs, une conférence passionnante se profile, visant à explorer en profondeur ces thématiques cruciales qui touchent dorénavant les corps de police. Robert Tanner abordera la gestion des générations et l’évolution de l’individualisme dans la société, les modèles de flexibilité du temps de travail, les défis et les opportunités de l’entrepreneuriat, ainsi que les stratégies pour promouvoir la responsabilité écologique et déontologique. Cette conférence servira de plateforme pour discuter des solutions novatrices et des meilleures pratiques en vue de créer un environnement de travail équilibré, inclusif et durable pour les générations actuelles et naissantes.

  Présentation Tanner : « Travailler autrement au sein d'un corps de police  »

  

  ROBERT TANNER (Police cantonale Genève)

  Monsieur Robert Tanner, âgé de 55 ans, est un professionnel des ressources humaines. Titulaire du diplôme fédéral de directeur des ressources humaines et expert de sa branche professionnelle, il a bâti une carrière démonstrative dans son domaine d’activité. Fort d’une expérience diversifiée, il a travaillé dans les domaines du privé, du parapublic et du public, se spécialisant dans les métiers de la sécurité.

  Robert Tanner se distingue également en tant que formateur, auteur et conférencier dans le vaste domaine des sciences humaines. Il est par ailleurs reconnu en tant qu’expert en gestuologie, offrant ainsi une perspective unique dans les rouages de l’intelligence émotionnelle. Sa contribution ne s’arrête pas là, car il est également chroniqueur sur les thèmes du management et du leadership, partageant ainsi ses recherches et ses connaissances avec un public plus large.

  En tant que membre actif de la Conférence RH des polices latines et du comité de l’association HR Genève, Robert Tanner joue un rôle essentiel dans la communauté des ressources humaines. Durant de nombreuses années, il a dirigé des mandats de recrutement et de sélection pour des fonctions hautement exposées, en développant des outils et des pratiques de pointe pour garantir le succès des relèves.

  Doté d’une approche humaine, Robert Tanner occupe depuis 2013 le poste de directeur des ressources humaines au sein de la Police cantonale genevoise, où il développe une véritable stratégie RH dans les domaines de la gestion de carrière, des évaluations et du développement des compétences, ainsi que sur le déploiement d’une meilleure qualité de vie au travail.

• 12H–13H15

  Pause
• 13H20–14H

  EXPOSÉ ÉTUDE SUR LE PROFIL DES CANDIDATES ET CANDIDATS À LA PROFESSION POLICIÈRE : QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES RECHERCHÉES ? annie gendron (ENPQ) i yanick aubert (enpq)
  13H20–14H

  Résumé        

  Étant donné le modèle de formation policière au Québec, les recrues doivent traverser le processus de sélection au collégial pour être admis au programme de techniques policières et celui de l’École nationale de police du Québec, avant de soumettre leur candidature aux corps de police une fois diplômées. Ces processus doivent assurer que les candidates et candidats embauchés par les corps policiers correspondent aux profils de compétences recherchés. Cette communication abordera les résultats d’une étude visant à mettre en lumière les caractéristiques recherchées. L’analyse des données obtenues auprès de superviseuses et superviseurs policiers (n = 365), et auprès de gestionnaires policiers (n = 25), montre assez clairement que certaines caractéristiques se démarquent. Ainsi, il sera question des cibles à prioriser en matière de sélection et de formation policière, et des résultats obtenus suite à l’expérimentation d’un outil psychométrique permettant de mesurer les traits recherchés.

  Présenté par Annie Gendron Ph. D. chercheuse, École nationale de police du Québec
  En collaboration avec Yanick Aubert M. Psy. Psychologue et cheffe d’équipe, École nationale de police du Québec

  Présentation Gendron & Aubert : « Étude sur le profil des candidates et candidats à la profession policière  »

  intervenantes

  

  ANNIE GENDRON (École nationale de police du Québec)

  Annie Gendron Ph. D. est docteure en psychologie. Elle est chercheuse au Centre de recherche et de développement stratégique de l’École nationale de police du Québec, professeure associée au département de psychoéducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Cotitulaire de la Chaire de recherche en prévention de la santé psychologique au travail en sécurité publique et chercheuse affiliée au Centre international de criminologie comparée – centre interuniversitaire. Ses intérêts de recherche ciblent la sélection des candidat·e·s à la profession policière, la formation et l’intervention policière au Québec. Ses travaux portent entre autres sur les trajectoires académiques et professionnelles des policières et policiers, les tests de sélection, la prévention des problèmes de santé psychologique en sécurité publique, les pratiques reliées à l’emploi de la force, les situations de suicide en présence policière et aux enjeux de l’intervention policière en contexte autochtone.

  

  YANICK AUBERT (École nationale de police di Québec)

  Depuis 1998, Yanick Aubert exerce comme psychologue organisationnelle ainsi que cheffe d’équipe au Centre d’évaluation des compétences et aptitudes professionnelles (CECAP). Le CECAP relève du Service des expertises (SDE) et de la direction de la recherche, de l’expertise et de la pédagogie (DREP) de l’École nationale de police du Québec. Au fil des années, Yanick Aubert a développé son expertise dans l’évaluation des compétences des candidat·e·s à exercer efficacement la fonction à laquelle ces personnes aspirent. Ces services d’évaluation sont offerts autant pour le recrutement de nouveau personnel que pour la sélection lors de promotion ou de mutation, et ce, pour différentes fonctions, comme celle de directrice ou directeur de corps de police, dans le grand domaine de la sécurité publique. Yanick Aubert agit également à titre d’experte-conseil auprès des organisations policières lors de l’élaboration de leurs processus de sélection. Ainsi, elle guide la clientèle dans les choix des outils d’évaluation les plus pertinents et veille au respect des meilleures pratiques en évaluation afin d’assurer l’uniformité et l’équité des processus de sélection. Plus récemment, Yanick Aubert participe aux travaux sur l’étude du profil de caractéristiques souhaitées chez les candidat·e·s à la profession de policière ou policier patrouilleur. Elle collabore à divers échanges avec les partenaires du milieu sur la santé psychologique des fonctionnaires de police et sur les diverses initiatives à mettre en place pour mieux répondre à leurs besoins. Actuellement, elle participe au développement de la formation des psychologues et autres professionnel·le·s de la relation d’aide œuvrant auprès des intervenant·e·s en situation d’urgence. 

• 14H–15H

  Workshop 4 CARRIÈRES POLICIÈRES ET CYBERCRIMINALITÉ SéBASTIEN JAQUIER (ILCE) I RENAUD ZBINDEN (ILCE) I MARKUS RUCHTI (KAPO BERN)
  14H–15H

  CYBERCRIMINALITÉ – LA RA&D COMME INGRÉDIENT ESSENTIEL AU DÉVELOPPEMENT DES FORMATIONS POLICIÈRES

  Résumé

  Le développement des infractions pénales avec une composante informatique est fulgurant et en constante augmentation. L’environnement ne cesse de se transformer, intégrant de nouvelles pratiques et de nouveaux acteurs, tels que l’intelligence artificielle. Les organisations criminelles se sont désormais approprié le terrain cyber à leur profit. Ainsi, proposer des formations pour renforcer les connaissances et compétences de la chaîne pénale est essentiel. Il est crucial que les policières et policiers puissent choisir judicieusement en fonction de leurs compétences et de leurs besoins dans le cadre de leur mission. C’est là qu’intervient la plateforme Cyberpie, qui offre une grille d’évaluation pour faciliter ce processus. Dans le cadre de cet atelier, quelques apports de la Ra&D en matière de formation seront présentés, ainsi qu’une explication de la plateforme Cyberpie. Les participantes et participants seront amenés à partager leurs expériences en matière de besoins et de choix de formation.

  Présentation Jaquier & Zbinden : « Cybercriminalité  »

  

  SÉBASTIEN JAQUIER (Institut de lutte contre la criminalité économique, HE-Arc)

  Sébastien Jaquier est doyen de l’ILCE. Informaticien de gestion, économiste d’entreprise ESCEA et titulaire du MAS LCE, il est au bénéfice d’une longue expérience dans la gestion de projets et la formation dans le domaine de la lutte contre la criminalité économique et la cybercriminalité. Il supervise plusieurs formations continues destinées notamment aux acteurs de la chaîne pénale en Suisse romande et collabore à divers projets d’envergure nationale dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité.

  

  RENAUD ZBINDEN (Institut de lutte contre la criminalité économique, HE-Arc)

  L’obtention de son Bachelor en Droit économique lui confère de solides bases dans les domaines de l'économie et du droit des affaires. De plus, il a obtenu un MAS en Lutte contre la criminalité économique, démontrant ainsi son expertise dans ce domaine spécifique. Grâce à sa combinaison de compétences en économie, en droit et en lutte contre la criminalité économique, Renaud Zbinden possède une vision globale et multidisciplinaire pour aborder les questions liées à la criminalité économique et à la cybercriminalité. Ses travaux de recherche portent sur des sujets tels que la fraude en ligne, le darkweb, la fraude alimentaire, la fraude environnementale et le blanchiment d’argent. Il joue également un rôle actif dans la formation en partageant ses connaissances et son expertise avec les étudiantes et étudiants du Bachelor en Droit économique et du MAS en Lutte contre la criminalité économique.

  LES DÉFIS DE LA LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ

  Résumé     

  La présentation aborde les défis croissants dans la lutte contre la cybercriminalité et analyse les compétences décisives dont les policières et policiers auront besoin dans un avenir proche pour lutter efficacement contre ces menaces. Elle présente ainsi les développements actuels dans le domaine de la cybercriminalité ainsi que les compétences et connaissances nécessaires pour relever ces défis.

  Présentation Ruchti : « Les défis de la lutte contre la cybercriminalité »

  

  MARKUS RUCHTI (Police cantonale Berne)

  Pendant plusieurs années, Markus Ruchti a œuvré dans le domaine de l’ingénierie des systèmes, avant de rejoindre la Police cantonale bernoise en 2002, où il a joué un rôle déterminant dans la mise en place et le développement du domaine spécialisé des sciences forensiques numériques. En 2010, il est devenu directeur adjoint du Département et directeur du Service de forensique informatique, qui chapeaute les deux domaines de la cybercriminalité et de la criminalité numérique. De plus, en tant que cadre du service d’ordre, il dirige l’Open Source Intelligence Detachment en lien avec les opérations spéciales. Depuis l’été 2023, Markus Ruchti dirige l’unité d’enquête sur la criminalité numérique (DigiKri). Dans le cadre de son activité, il a pu représenter le canton de Berne dans différents organes tels que la Cyber-Landsgemeinde, la Stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité et le groupe de travail sur la formation cyber. Ces groupes d’expert·e·s sont à la base du réseau national de soutien aux enquêtes dans la lutte contre la criminalité informatique (NEDIK) et des concepts relatifs à la formation cyber.

• 14H–15H

  Workshop 5 FORMATION ET INNOVATION CHRISTOPH ALTMANN (KOMPETENZZENTRUM EXTENDED REALITY DER ZÜRCHER POLIZEIKORPS, FOR UND ZHPS) | paul baty, george rippon (COLLEGE OF POLICING)
  14H–15H

  EXTENDED REALITY (XR) DANS LA POLICE : NOUVELLES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES AUX FINS DE FORMATION, D’ENTRAÎNEMENT ET D’INTERVENTION

  Résumé

  Cet article traite de l’utilisation de la réalité étendue (eXtended Reality XR) dans la police ainsi que des rôles et compétences nécessaires au développement de contenu et à l’exploitation de tels systèmes à l’avenir. La réalité étendue (XR) englobe la réalité virtuelle (RV), la réalité augmentée (RA) et la réalité mixte (RM). Ces technologies permettent d’intégrer des contenus numériques dans le monde réel et offrent de nouvelles possibilités d’apprentissage, de formation et d’intervention. Les particularités de la XR telles que l’immersion, l’interaction, la visualisation et les possibilités de simulation peuvent être utilisées pour créer des avantages et une valeur ajoutée pour la police. Par exemple, il est possible pour le personnel policier de s’entraîner dans un environnement virtuel sécurisé afin de se préparer à des situations réelles. Cela permet également de visualiser des faits complexes afin de mieux les comprendre. Il existe de nombreuses façons d’utiliser la réalité étendue (XR) dans la police afin de rendre le travail plus efficace et plus sûr. Des exemples tirés de missions d’organisations feux bleus seront présentés afin de montrer comment utiliser la RA, la RM et la RV. Différents rôles et compétences sont nécessaires pour développer et exploiter des applications XR dans le contexte policier. Élaborer des solutions XR spécifiques exige une étroite collaboration entre des personnes occupées à la conception 3D, la manipulation et la programmation, mais aussi le personnel technique et spécialisé chargé de la formation. 

  Présentation Altmann : « Extended reality (XR) dans la police » - Vidéo 1 - Vidéo 2

  

  CHRISTOPH ALTMANN (Kompetenzzentrum Extended Reality der Zürcher Polizeikorps, FOR und ZHPS)

  Après une formation policière de deux ans, Christoph Altmann a effectué son service de patrouille à partir de 2010 dans différents services ainsi qu’au commissariat spécial de la Police municipale de Zurich. À partir de 2012, il est passé au groupe d’intervention Skorpion, où il a été promu chef d’intervention 2 en 2017. En 2018, il est devenu instructeur professionnel, dirigeant notamment des missions d’intervention, et a aussi été chef de projet pour les simulateurs d’entraînement à l’intervention VirTra 300 et Virtual Reality. Depuis 2021, il est spécialiste des systèmes numériques d’apprentissage et de formation et chef de projet du centre de compétences Extended Reality des polices zurichoises. En plus de son activité principale, il a occupé diverses fonctions, comme celles de conseiller dans le projet européen Shotpros.eu, de chef de classe pour les cours ISP en comportement tactique ainsi que de chef de section et d’instructeur dans le maintien de l’ordre. Christoph Altmann a suivi de nombreuses formations continues, dont le CAS en management de projet et le CAS en réalité étendue. Pendant son temps libre, Christoph s’adonne à la chasse – il a un certificat de capacité – et pratique diverses activités sportives. 

  L'OUTIL D'APPRENTISSAGE IMMERSIF HYDRA AU SEIN DE LA POLICE BRITANNIQUE

  Résumé

  Hydra est un outil d’apprentissage immersif, utilisé par la Police britannique pour développer les capacités de prise de décision des policières et policiers, du personnel policier et d’autres membres des services d’urgence. Il peut être appliqué à une grande variété de situations de formation, allant des enquêtes criminelles détaillées à la gestion d’événements critiques et majeurs.

  Cette présentation expliquera comment et pourquoi la méthodologie de formation Hydra a été créée, quels sont ses objectifs, comment elle est mise en pratique et quels avantages elle apporte à un large éventail de formations policières.

  Présentation Baty & Rippon : « L'outil d'apprentissage immersif hydra au sein de la police britannique » 

  

  PAUL BATY (College of Policing)

  Paul Baty a travaillé pour le College of Policing pendant quinze ans, supervisant la conception et la réalisation des exercices Hydra et d’autres produits de formation immersive. Auparavant, il a travaillé au sein de la Police de Durham, de la National Crime Squad et de la Serious and Organised Crime Agency, comme policier de terrain, dans le cadre d’enquêtes criminelles, mais aussi comme agent sous couverture ou encore comme formateur.

   

  

  GEORGE RIPPON (College of Policing)

  George Rippon a travaillé pour le College of Policing pendant cinq ans, concevant et organisant des exercices de formation Hydra pour un large éventail de spécialités policières. Auparavant, il a travaillé comme producteur de médias et conférencier dans le domaine de l’enseignement supérieur.

• 14H–15H

  Workshop 6 FORMATION DES CADRES alexis hunter (scotland police) I STEFAN AEGERTER (isp)
  14H–15H

  "Your leadership matters" programme

  Présentation Hunter : « Your leadership matters »

  

  ALEXIS HUNTER (Scotland Police)

  Alex Hunter a rejoint la Police écossaise en 2021 en tant que cheffe Leadership and Talent, travaillant au siège ainsi qu’au Police Scotland College à Tulliallan en Écosse.

  Dans le cadre de ses fonctions, Alex Hunter fournit une orientation stratégique et une expertise en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre du dispositif de leadership et de gestion des compétences dans l’ensemble de la police en Écosse. Ce dispositif vise à former des cadres reflétant l’inclusion et qui sont animé·e·s par le courage, le goût du travail en commun et la compassion.

  Il s’agit notamment d’intégrer « Your Leadership Matters », le premier programme de la Police écossaise dédié au développement du leadership, de lancer « MyCareer », une nouvelle approche de gestion des performances individuelles et du développement pour toutes et tous, de veiller à ce que les résultats de l’Accelerated Leadership Programme soient transmis aux futur·e·s cadres de police, de piloter le développement des futures officières et futurs officiers de police et de s’assurer que l’ensemble des responsables des ressources humaines apprennent à gérer leur personnel de manière efficace au quotidien. Alex Hunter a à son actif un programme national de mentorat et un programme de coaching des cadres et cadres supérieur·e·s. Elle possède une certification lui permettant de faire évoluer les agent·e·s de police au grade de sergent·e·s avec l’acquisition de compétences policières opérationnelles et l’apprentissage du leadership. De plus, elle participe à la promotion du programme Competency and Values de la Police écossaise et dirige une équipe d’expert·e·s en Leadership and Talent et de Programme Tutors.

  Elle est experte en développement du leadership, en développement du management, en débuts de carrières et en développement d’équipes, disposant d’une grande expérience dans la direction de fonctions d’apprentissage et de développement au sein d’importantes organisations publiques, privées et du secteur tertiaire au Royaume-Uni, comme UK National Health Service, Local Government, Aegon financial services, Iberdrola, Scottish Power, Scottish Children’s Reporter Administration, Action for Children, Forestry Commission, Jabil Inc et Caledonian MacBrayne Ltd.

  Titulaire d’un diplôme de troisième cycle en pratique du leadership obtenu avec mention et d’un diplôme spécialisé en relations industrielles, Alex Hunter est active au Chartered Institute of Personnel and Development, membre de l’International Association of Facilitators ainsi que de la British Psychological Society et accréditée Myers Briggs et Insights Discovery.

  Mère de deux adolescents, Alex Hunter aime passer son temps libre à l’extérieur, profiter de la beauté naturelle de l’Écosse et de ses îles et sortir avec ses amis, lorsqu’elle n’occupe pas la fonction de « maman taxi ».

  LEADERSHIP ET PUBLIC VALUE DES POLICES SUISSES

  Résumé

  L’activité policière s’inscrit dans un contexte de mutations particulièrement rapides. Les forces de police sont soumises à une pression considérable, due à une réduction des budgets et à une évolution de la demande. Le progrès technologique transformera la profession policière dans tous les domaines et de diverses manières. Parallèlement, les attentes du public à l’égard d’un « bon » travail de police sont plus élevées, tandis que l’arène de la sécurité publique comprend toujours plus de parties prenantes. La population est de plus en plus technophile et attend de la police qu’elle le soit aussi.

  Ce contexte en mutation exige inévitablement des changements importants dans la manière dont la police accomplit son travail. Pour les cadres de police, cela signifie que leurs compétences en matière de conduite de leur unité organisationnelle seront plus élevées, plus complexes et davantage spécialisées.

  Comment définirons-nous à l’avenir le police leadership ? Que recouvre la notion de police public value ? Comment la formation de base et continue des cadres et spécialistes des polices suisses doit-elle aborder ce tournant majeur ?

  Présentation Aegerter : « Leadership et public value des polices suisses »

  

  STEFAN AEGERTER (Institute Suisse de Police)

  Né en 1975, Stefan Aegerter a étudié à l’Académie militaire de l’EPFZ et à l’Université de Berne. Avant de rejoindre l’ISP en 2016, il était officier de carrière. Nommé directeur de l’Institut le 1^er janvier 2022, il est, en cette qualité, membre de la Conférence des commandantes et des commandants des polices cantonales de Suisse (CCPCS). Il dirige, par ailleurs, le projet du Concept général de formation policière (CGF) et représente la Suisse auprès du Conseil d’administration de la MEPA et du Governing Board de l’AEPC ainsi qu’auprès du CEPOL. Il est également membre de l’International Advisory Board de l’Institut de criminologie de l’Université de Cambridge. Stefan Aegerter siège au sein de différentes directions de programmes de conduite et d’engagements de police (CAS et DAS) dans des universités et hautes écoles de Suisse. Il préside, en outre, les commissions nationales d’examen « Policière / Policier avec brevet fédéral / diplôme fédéral ». Colonel de l’armée suisse, il est rattaché à l’état-major du gouvernement.

• 15H–15H15

  Pause
• 15H20–16H

  EXPOSÉ TESTER, INTRODUIRE ET REPRODUIRE LE SYSTÈME DE RÉPONSE RAPIDE PAR VIDÉO LORS D’INTERVENTIONS POUR VIOLENCE DOMESTIQUE : COMMENT APPORTER DES CHANGEMENTS STRUCTURELS DANS LES SERVICES DE POLICE AU NIVEAU LOCAL ET RÉGIONAL AU ROYAUME-UNI Stacey Rothwell (eastern region innovation network)
  15H20–16H

  Résumé

  La réponse rapide par vidéo (sigle en anglais RVR) est une réponse vidéo optionnelle et instantanée lors d’interventions pour violence domestique. La RVR a été testée dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé par blocs. Cette étude a montré que l’emploi de la vidéo améliore la satisfaction des victimes, la rapidité d’intervention et augmente le nombre d’arrestations. L’essai entrepris par la police du Kent, une force de police de comté de taille moyenne en Angleterre, a débouché sur une mise en œuvre en mai 2022. Depuis lors, l’Eastern Region Innovation Network (ERIN) a introduit le recours à la RVR dans cinq autres forces de police de la région orientale en utilisant un modèle de mise en œuvre assistée. Plus de 5000 victimes ont été prises en charge par RVR, et le succès a été remarquable. Grâce à cette méthode fondée sur les données probantes, les forces de police anglaises ont pu transformer la manière dont elles fournissent une première réponse aux victimes, en répondant à leurs appels à l’aide au moment même où elles appellent à l’aide.

  Présentation Rothwell : « Tester, introduire et reproduire le système de réponse rapide par vidéo »

  intervenante

  

  STACEY ROTHWELL (Eastern Region Innovation Network)

  Stacey Rothwell, directrice du Eastern Region Innovation Network (ERIN), qui regroupe les sept forces de la région orientale d’Angleterre, a 25 ans d’expérience en tant que policière et membre du personnel civil. Dans son rôle précédent de consultante en formation continue au sein de l’Innovation Task Force de la police du Kent, Stacey Rothwell a géré le projet de mise en œuvre de l’Evidence Based Investigation Tool (EBIT), qui utilise un algorithme pour faciliter l’évaluation de la résolution d’un crime. Depuis, Stacey Rothwell a terminé ses études de master à Cambridge en conduite de la police et en criminologie appliquée et a été élue membre de l’Academy of Experimental Criminology. Stacey Rothwell est une gestionnaire de projet et de programme qualifiée et une gestionnaire agréée qualifiée. Au cours des deux dernières années, elle a travaillé sur deux essais contrôlés randomisés au sein de la police du Kent, testant d’abord la réponse par téléphone, puis la réponse rapide par vidéo (RVR) dans le cadre d’interventions pour violences domestiques et non domestiques. Plus récemment, Stacey Rothwell a aidé, dans sa fonction de directrice du réseau ERIN, à la poursuite de la mise en œuvre de la RVR dans cinq des forces de la police de la région orientale. Dans ce cadre, elle a compté sur le soutien du ministère de l’Intérieur, de la police du Kent et du conseiller scientifique du chef de la police. En tant que directrice du réseau ERIN, Stacey Rothwell coordonne l’innovation au sein des forces de police de la région orientale de l’Angleterre. Elle a créé un centre de compétences voué au développement, à l’introduction et à la reproduction de recherches fondées sur des données probantes, de meilleures pratiques et de nouvelles technologies. Le réseau ERIN est dirigé par le Deputy Chief Officer Drysdale et par les sept Chief Constables. Il a déjà connu un grand succès en partageant l’innovation au niveau régional grâce à de nouvelles méthodes de travail et de collaboration.  

• 16H–16H15

  CONCLUSION ET CLÔTURE STEFAN AEGERTER (ISP)
  16H–16H15

  intervenant

  

  STEFAN AEGERTER (Institut Suisse de Police)

  Directeur