En guise d’introduction, la première présentation de la matinée a détaillé les diverses composantes d’internet, largement employées, parfois sans en connaître le fonctionnement profond. Il s’est donc agit de distinguer le WAN (wide area network) du LAN (local area network), de comprendre le chemin physique dédié entre deux points de terminaison employé par deux ordinateurs en communication ou encore de décrire les différents types d’adresses IP.

La majorité des cyberinfractions consistent en diverses méthodes de cyberescroqueries. Parmi elles, la fraude à l’investissement à travers de fausses plateformes représenterait le phénomène le plus dangereux par l’importances des sommes dérobées (et constituerait à elle seule 50 % du préjudice annuel dans le canton de Vaud). D’autres modes d’actions consistent à diffuser de fausses annonces et à empocher l’argent de la victime sans lui envoyer la marchandise promise. Certains autres malfrats recourent à l’extorsion à travers de fausses convocation par e-mail et exigent un paiement pour faire annuler une plainte imaginaire. Les pratiques de phishing, usurpant l’identité de sites internet dignes de confiance sont également fréquentes. Sans oublier le romance scam, où l’escroc fait croire à sa victime qu’ils entretiennent une relation romantique pour lui réclamer de l’argent. Face à des criminelles et des malfaiteurs toujours plus ingénieux, le cours ISP propose ainsi de passer en revue une pluralité de méthodes opératoires afin d’apporter une réponse adéquate.

Si internet a offert aux personnes malintentionnées de nouveaux outils à exploiter, il en va de même pour les enquêtrices et enquêteurs. En effet, la partie sur l’« open source intelligence » met en lumière la multiplicité d’informations fournies par le net collaboratif. Il est, par exemple, possible de déterminer la localisation précise d’un individu à partir d’une photo, grâce à un service mondial de cartographie. D’autres sites répertoriant en temps réel l’ensemble des avions en vol dans le monde peuvent permettre l’interpellation de trafiquants de drogue atterrissant dans les aéroports suisses. Enfin, la recherche d’image inversée dans un moteur de recherche révèle rapidement la nature d’un objet ou d’un lieu à partir d’une simple photo. Il est, de plus, judicieux de coupler ce dernier outil à l’intelligence artificielle, à même de reconstituer des parties manquantes de l’image à identifier.  

Afin de répertorier les preuves d’un infraction, toute scène de crime doit être sauvegardée. C’est également le cas lors de perquisitions d’appareils contenant la preuve d’activités illégales (matériel pédopornographique, échanges témoignant de velléités terroristes, etc.). Aussi, l’atelier « perquisition » a invités participants et participantes à explorer divers équipements électroniques (smartphone, ordinateur et disques durs externes) permettant de photographier des preuves, sans supprimer les métadonnées nécessaires pour établir une chronologie des faits ou identifier les sources des données. 

 

Pour davantage de renseignements sur la prochaine édition du cours cyber pour enquêtrice/enquêteur (Niveau II) – NE 1 ou l’ensemble des formations ISP, veuillez consulter le site internet de la Plateforme nationale de formation policière (PNFP).