43 policières et policiers ont reçu leur diplôme de l’Examen professionnel supérieur (EPS) de « Policière / Policier avec diplôme fédéral » le 3 mars dernier à Lucerne. La cérémonie a représenté le couronnement d’un parcours exigeant au cours duquel les diplômé·e·s ont notamment rédigé un travail académique traitant d’un sujet en lien avec leur quotidien dans la police.

Des diplômé·e·s provenant de toute la Suisse

Si les 43 personnes diplômées proviennent pour la plupart de corps de police cantonaux, certaines sont aussi issues d’organisations comme l’Office fédéral de la police – fedpol ou encore d’entités régionales, municipales et communales. La Suisse alémanique est la région la plus représentée parmi les lauréat·e·s, qui comptent également trois Romand·e·s et deux Tessinois·es.

Prix à l’Innovation de l’organe responsable

Le Prix à l’Innovation de l’organe responsable (CCPCS, SCPVS, FSFP et ISP), décerné pour la première fois sous son nouveau nom « Prix à l’Innovation Reto Habermacher », est revenu à Damian Broger, de la Police cantonale de Saint-Gall, pour son travail sur les « mesures proactives permettant de lutter contre la cybercriminalité à la Police cantonale de Saint-Gall ». Damian Broger est responsable de l’équipe d’enquête « Cyberanalyse et analyse de données » à la Pol cant SG et a, dans le cadre de son travail de diplôme, élaboré un grand nombre de recommandations et de mesures visant à lutter contre la cybercriminalité. Le jury a été particulièrement impressionné par son approche à la fois brillante et créative. Ses recherches, analyses et conclusions exposées sous la forme de pistes d’action sont précieuses non seulement pour la Police cantonale de Saint-Gall, mais également pour toute la Suisse. Le travail montre de manière saisissante que la cybercriminalité n’a pas de frontière.

Des discours solennels

En remettant leurs sésames aux diplômé·e·s, Stefan Aegerter, directeur de l’ISP et président de l’organe responsable, a relevé le caractère exigeant de leur démarche et les a félicité·e·s pour leur engagement en faveur de la sécurité de notre pays. Dans son allocution, il a également souligné l’importance, pour la police, du projet d’envergure en cours, le « Concept général de formation » (CGF). Ce projet vise à harmoniser, moderniser et modulariser la formation de base et continue des cadres et spécialistes, afin que le système de formation policière soit prêt, sur la durée, à affronter les défis que réserve l’avenir.

Anojen Kanagasingam, président de la Commission d’assurance qualité de l’EPS, a officié en tant que maître de cérémonie et est revenu sur l’année écoulée avec les personnes présentes. Il a rendu hommage aux efforts des diplômé·e·s et a adressé également ses remerciements aux expert·e·s aux examens, aux mentor·e·s et surtout aux proches des lauréat·e·s.

Troisième orateur de la cérémonie, Martin von Muralt, délégué de la Confédération et des cantons pour le Réseau national de sécurité (RNS), s’est exprimé sur son expérience en tant que diplômé de l’EPS au moyen d’une présentation divertissante avant d’aborder le rôle, la fonction et les tâches du RNS ainsi que les futurs défis dans le domaine de la sécurité, qui iront de pair avec les mutations touchant actuellement notre société.

La boucle est bouclée

À la fin de la cérémonie de remise des diplômes de l’EPS, Cristiano Nenzi, ancien responsable de formation à la Police cantonale tessinoise, président du cercle d’examen V dans la Commission nationale d’examen (Examen professionnel) et membre de la Commission d’assurance qualité de l’EPS, a reçu des remerciements les plus chaleureux pour son travail et son engagement en faveur du système d’examen suisse. Le 1er mars 2023, il a été promu chef de la police de la circulation de la Pol cant TI.

Une porte vers le développement professionnel

L’EPS s’adresse à l’ensemble des policières et policiers disposant d’au moins cinq ans d’expérience professionnelle et pouvant justifier d’un minimum de 40 jours de formation de base ou continue. Il constitue la reconnaissance des compétences pour l’accès à un poste au premier niveau hiérarchique et permet en outre d’accéder aux formations supérieures de type Certificate of Advanced Studies (CAS).

Un parcours exigeant

Une fois admis·es à l’examen, les candidat·e·s ont cinq mois pour rédiger leur travail de diplôme, qui leur permet d’élaborer une réflexion personnelle sur la solution à apporter à une problématique complexe tirée de leur activité quotidienne. Les candidat·e·s sont ensuite évalué·e·s sur la base du travail de diplôme, ainsi que lors d’une soutenance orale suivie de questions.

L’ISP félicite l’ensemble des diplômé·e·s pour leur réussite.